Découvrez Boréal et partez à la recherche de savoirs disparus en explorant les lieux qui vous rapporteront le plus de points.
Saurez-vous gérer au mieux vos ressources dans ce jeu à 2 ?C

C’est ce qu’il faudra tenter de faire en construisant une meilleure pyramide que votre adversaire.

Boréal est un jeu à 2 très intéressant de construction de tableau et de gestion de ressources très malin mais aussi magnifique illustré.

🐗 Auteurs : Masafumi Mizuno
🧙‍♂️ Éditeur : Spiral Editions
🎨 Illustrations : Yuko Iwase
👩‍👩‍👦‍👦 2 joueurs 📆 10+ ⌚ 25 min

Boréal ? Mais, qu’est-ce que c’est ?

Pour le pitch, vous incarnez des exploratrices en quête de découverte et vestiges humains perdus dans une fin du monde vieille de plusieurs siècles. C’est la promesse du 2ème jeu de Spiral Editions et je pense qu’il plaira à un grand nombre de joueur.

Pour commencer, notez que Boréal est l’un des plus beaux jeux que j’ai vu lors du FIJ 2024 de Cannes. C’est aussi un jeu en duo qui m’a surpris dans le sens où je ne m’attendais pas à cette expérience ludique. Mais pourquoi me diriez-vous ? Parce que Boréal ne réinvente pas la roue, je le reconnais cela dit il vous prend au vif avec un twist très intéressant. Couplé à une bonne rejouabilité que l’on recherche souvent, le jeu est tout bonnement excellent à tel point qu’on y joue parfois à 4 pour prendre nos décisions en binôme.

Le but est simple : acheter des cartes afin de constituer une pyramide de 10 cartes sur 4 niveaux rapportant le plus de points possibles. D’ailleurs, ce n’est pas forcément le joueur qui finira sa pyramide qui gagnera comme dans 7th Wonders Architects par exemple.

Les graphismes de Boréal sont incroyables. Toute la DA du jeu est issue de 5 grandes illustrations incroyables dans lesquelles sont extraites des portions de décor afin de créer les cartes du jeu. L’idée est géniale et permet de faire ressortir 5 couleurs de cartes avec lesquels il faudra scorer. Coté matériel, c’est simple mais tellement efficace. Nous avons un plateau central qui sert de rivière pour 8 cartes, 2 marqueurs de ressource (j’y reviens plus tard) et les fameuses cartes que vous n’aurez jamais en main.

Les cartes sont de 3 types : les cartes de départ et toute ne seront pas utiliser durant une partie, les cartes « normales » rouge/bleue/jaune/verte et des cartes spéciales grises ajoutée au nombre de 3 dans la pioche pour que chaque partie soit différente.

Le jeu se suffit entièrement à lui même mais je pense qu’il se completerait très bien avec une extension proposant d’autres types de cartes voire même d’autres formes de tableau à réaliser. Je vous laisse maintenant admirer le beau trailer de l’éditeur avant de nous plonger dans les règles :

Mais, comment on joue ?

Un plateau est mis en place avec 8 cartes de départ (recto bleu) afin de proposer une rivière aux 2 joueurs. Chacun dispose d’un marqueur de ressource blanc ou noir qu’il dépose de son coté du plateau sur 5 ressources. Le compteur de ressources permet d’avoir entre 0 à 8 ressources durant la partie. À votre tour, vous avez la possibilité de 2 actions, soit acheter une carte contre les ressources demandées soit prendre une carte et la réserver sur le coté de votre zone de jeu. D’ailleurs, vous n’avez ni limite de carte réservée ni obligation des les acheter par la suite. En revanche, réserver une carte octroie une avance dans la jeu à votre adversaire.

Chaque carte indique aux joueurs plusieurs éléments à savoir son coût, son type/couleur, son revenu, parfois une condition d’achat/pose et enfin les points qu’elle rapporte. Les joueurs pourront acheter des cartes selon les ressources entre 0 et 8 qu’ils disposent. Cependant, ils ne peuvent acheter uniquement les cartes placées devant une valeur de ressources qui leur est accessible. Dès qu’une carte est achetée ou réservée, on complète la rivière avec une nouvelle carte (recto gris).

Par exemple, avec 5 ressources, on pourra acheter un des cartes placée devant les valeurs 0 à 5 du plateau mais les cartes devant le chiffre 6 à 8 ne seront pas accessible même si on peut en payer le coût. Cette mécanique est très astucieuse comme mécanique et c’est d’ailleurs là que se joue le coté stratégique et calculatoire du jeu. Vous allez forcément préparer vos coups et choix de cartes en fonction de vos ressources, la position de votre curseur de ressources et les cartes qui intéressent votre adversaire.

Une fois que l’un des 2 joueur a compléter son tableau de 10 cartes, la partie se termine de manière à ce que les 2 joueurs aient eu le même nombre de tour (déterminé par le jeton de ressource blanc ou noir du début de partie). Le score final sera calculé avec la somme de la valeur de chaque carte et du bonus que certaines apportent tout simplement.

Mais, on en pense quoi ?

Au premier abord, on me présente Boréal comme un simple jeu de construction de tableau, d’accord mais il a quoi de plus ?
En plus d’avoir des graphismes vraiment incroyables, c’est un excellent jeu de duel. J’aime beaucoup cette dualité tout au long de la partie pour le choix de cartes. On est constamment dans la réflexion entre les cartes que l’on veut, celle que l’on peut acheter et celle qu’on ne veut pas laisser à l’adversaire. Je trouve qu’il y a un bon équilibre et on ne retrouve jamais à la ramasse vis à vis de son adversaire. L’apport des cartes spéciales est un vrai plus de rejouabilité mais j’aurai tout de même aimé avoir plus de cartes (j’espère une extension mais je ne pense pas que ce soit prévu), mais c’est un détail et non un défaut.

J’insiste sur le fait que c’est le 2ème jeu de cet éditeur et c’est un produit de très bonne qualité tant au niveau du jeu que de son matériel. Le jeu a un très bon rapport qualité/prix à tel point que je l’ai fait acheté les yeux fermés à des personnes de mon entourage.

Boréal se classe pour moi dans les bons jeux exclusivement à deux que j’affectionne comme ces jeux dont je vous ai déjà parlé : Naga Raja, Tokaido Duo ou encore On Board.

 

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